Irak :
Les flux mondiaux d'investissement direct étranger (IDE) ont montré un fort rebond en 2021, en hausse de 77 % pour atteindre environ 1 650 milliards USD, contre 929 milliards en 2020, dépassant leur niveau d'avant la COVID-19. Les flux d'IDE dans les pays en développement ont augmenté de 30 %, mais près des trois quarts de l'augmentation totale des IDE mondiaux (500 milliards USD) ont été enregistrés dans les économies développées, les économies en développement affichant une croissance de reprise plus modeste. Les entrées d'IDE vers l'Asie occidentale et le Moyen-Orient ont augmenté de plus de 49 % en 2021 pour atteindre 90 milliards USD (CNUCED, janvier 2022).
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les flux d'IDE se sont établis à -2,8 milliards USD en 2020, contre -3 milliards USD en 2019, en légère hausse mais toujours négatifs en raison de la crise économique mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19. Les dernières données disponibles sur le stock d'IDE datent de 2018, il est tombé à 10,1 milliards USD, soit près de 5,3% du PIB du pays. Depuis 2013, l'afflux d'IDE est négatif, l'Irak a du mal à attirer les capitaux étrangers en raison de ses problèmes de sécurité importants, de ses institutions fragiles et de son manque de gouvernance. Néanmoins, les hydrocarbures continuent d'attirer les entreprises étrangères, et la majorité des IDE va à l'industrie pétrolière. Outre l'industrie pétrolière, la production de ciment et le secteur du bâtiment et des travaux publics offrent des opportunités d'investissement intéressantes. Les États-Unis et l'Union Européenne sont les principaux investisseurs en Irak. En 2020, le secteur de l'électricité a attiré certains des plus grands projets d'investissement de l'année, GE et Siemens acceptant de moderniser les centrales électriques et le réseau de transport irakien.
En matière d’investissements étrangers, l’Irak a un potentiel à long-terme. En fait, le pays dispose des quatrièmes réserves pétrolières mondiales prouvées et il nécessite des efforts majeurs de reconstruction et de développement des infrastructures. Selon la loi irakienne, un investisseur étranger est autorisé à investir en Irak selon des conditions aussi favorables que celles applicables à un investisseur irakien, et le montant des participations étrangères n’est pas limité. Cependant, la loi nationale irakienne sur l’investissement limite la propriété étrangère directe ou indirecte de ressources naturelles, en particulier en ce qui concerne l’extraction et la transformation des ressources naturelles. Des restrictions supplémentaires s'appliquent à la propriété des banques et des compagnies d’assurance. Selon la loi nationale sur l’investissement, le gouvernement se réserve le droit de filtrer les investissements directs étrangers. L’Irak progresse lentement en matière d’adoption des lois et de mise en place des institutions nécessaires à la mise en œuvre des politiques économiques. De plus, des réformes politiques sont encore nécessaires pour apaiser les inquiétudes des investisseurs concernant un climat des affaires incertain. Le gouvernement irakien est soucieux d’attirer des investissements directs étrangers supplémentaires, mais il fait face à différents obstacles, tels que la faiblesse du système politique ainsi que l’inquiétude concernant la sécurité et la stabilité sociale. La corruption, les infrastructures obsolètes, le manque de main d’œuvre qualifiée et les lois commerciales dépassées sont autant de facteurs qui entravent l’investissement et continuent de contraindre la croissance des secteurs privés non-pétroliers. L’Irak se classe 172e sur 190 pays selon le classement Doing Business 2020, en recul d’une place par rapport à l’année précédente.
Créer une entreprise | Irak | Middle East & North Africa |
Procédures (nombre) | 8,00 | 6,28 |
Temps (jours) | 26,50 | 19,51 |
Source : Doing Business.
Une remarque sur ce contenu ? Contactez-nous.
> Export Entreprises SA, Tous droits de reproduction réservés.
Dernières mises à jour en Mai 2022